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  • [PresseFIV] FIV et PMA dans les médias #1 : les peoples

    Parler du traitement médiatique de la FIV et de la PMA, voilà un challenge qui me semble intéressant et en phase avec mon propos habituel. J'ignore encore combien j'aurai d'articles sur ce sujet (2?3?plus?) mais on va déjà commencer par un.

    Pour cette première tentative donc, je risque fort de me faire taxer de monomaniaque, d'halluciné ou autre mais tant pis, j'assume et je vous m***e!! :D

    J'ai récemment découvert que le fort connu tennisman Roger Federer était devenu papa à nouveau de jumeaux (après ses premières jumelles). Intrigué par une telle performance gémellaire, je me suis intéressé brièvement à ça...

    Deux fois des jumeaux... Personnellement, ça m'a tout de suite interpellé. Quand on fait une FIV, l'équipe du service de PMA propose souvent d'implanter plusieurs embryon, pour maximiser les chances de réussites. En réalité, ça maximise aussi les chances de grossesses gémellaires(20% des grossesses effectives). Alors forcément deux fois des jumeaux, j'y ai pensé directement. Ca pourrait tout aussi bien être de l'ordre de la coïncidence, j'en conviens. J'ai donc creusé un tout petit peu plus, du coté de son épouse : 31 ans sur la première grossesse, 35 sur la deuxième. Sachant que passé 30 ans, la fertilité de la femme décroit pour commencer à chuter radicalement à partir de 35 ans... Sans être catégorique, mais il se pourrait bien qu'il y ait une FIV là-dessous.(autocritique : oui y'a déjà eu des jumeaux dans sa famille à elle, les premières sont des vraies jumelles, donc pas de double embryon type FIV possible,...)

    Mais puisque ce n'est que du conditionnel, pourquoi est-ce je vous rabats les oreilles avec ça me direz-vous? Et bien tout simplement parce que s'il s'agit bien d'une FIV, j'aurais trouvé classe qu'il en parle ouvertement et qu'il communique à ce sujet.

    On croise trop souvent d'actus people avec telle ou telle star qui se retrouve enceinte à un age relativement avancé(en regard des études sur la fertilité féminine) et qui a très probablement eu recours à la PMA. Quelques exemples : 

    • Geena Davis : des jumeaux à 48 ans.
    • Marcia Cross : 45 ans
    • Holly Hunter : des jumeaux à 47 ans.
    • Monica Bellucci : un deuxième bébé à 45 ans
    • ...

    Je ne dis pas qu'il n'y a forcément que des FIV parmi toutes ces grossesses (j'ai pris les premières qui me tombaient dessus en tapant "grossesse tardive people" sur google). Mais il y en a forcément une partie et de toute façon, je pense qu'aucune n'a pu échapper à la PMA.

    Et je trouve vraiment dommage qu'elles(ou ils, on n'entend quasiment rien sur les papas) n'en parlent pas. Je suis persuadé que ça pourrait aider pas mal de couples de savoir que même chez les peoples et bien on galère et on passe par le parcours PMA.

    Au lieu de ça, il y a un vieux mythe de la facilité de la grossesse tardive qui se perpétue et nombre de jeunes femmes ne se posent même pas la question à temps et finissent par errer dans les couloirs de la PMA avec le désespoir qui se lit sur leur visage.

    "Un grand pouvoir implique de grande responsabilité" comme disait l'homme-araignée et une grande couverture médiatique implique également un forte responsabilité. Quand on est en capacité de faire évoluer les consciences, on ne devrait pas se priver de le faire!

    Alors messieurs et mesdames les stars, messieurs et mesdames les journalistes de la presse people, ne craignez rien, on ne vous rira pas au nez si vous osez parler de FIV, de PMA, de TEC, d'IAC ou autres techniques plus ou moins connues! Et en plus, vous pourrez vous gratifier d'avoir réalisé quelque chose d'utile à un grand nombre de couples!

  • Garçon ou fille?

    Cet article m'a été largement inspiré suite à ma participation au #pap numéro26 du 23 juillet dernier et ayant pour thème "un papa est-il différent selon s'il est papa de fille ou papa de garçon".

    Cette thématique m'a forcément amené la question "et toi tu préférerais quoi? Un gars ou une fille?"

    Et cette question on me l'a déjà posée plusieurs fois, avec ou sans la connaissance de notre passage par la FIV.

    A chaque fois, j'étais un peu coincé, ne voulant pas répondre de manière trop véhémente(tu vas comprendre), mais ne voulant non plus tenir un faux discours à mes interlocuteurs("Oh oui je suis un homme alors forcément j'aimerais mieux un petit garçon!" #cliché).

     

    Soyons clair. Au moins pour ce qui me concerne, lorsque tu en passes par la PMA et à plus forte raison par la FIV, un garçon ou une fille tu t'en fous! Et pas qu'un peu! Concrètement, ce que tu veux le plus, c'est un enfant, pas un sexe.

    Allez demander à un mec en train de crever de faim si il préfère ketchup ou mayo avec ses frites! Il ne s'était même pas posé la question de la sauce pardi! Le simple fait de savoir qu'il allait pouvoir se nourrir lui a redonné un sérieux coup de boost au moral!

    #Attention #CoupDeGueule

    Il parait (je ne retrouve plus mes sources, ni aucune stat tangible) que certains couples, en PMA, parviennent à connaitre le sexe du bébé grâce à un test urinaire simple (interdit en France précisément pour cette raison). Ce test permet de supposer, avec fort taux de fiabilité(82%), le sexe du bébé à partir de la 10ème semaine d'aménorrhée. Si ce test est interdit à la vente en France, c'est pour éviter les IVG pour seul motif du sexe de l'enfant. Globalement, je suis déjà contre ce genre de dérive, mais si en plus ça touche ceux qui sortent d'un cursus de PMA, je trouve ça passablement honteux!

    Pour ceux qui ne le sauraient pas, une FIV coûte cher. TRES cher(environ 4100 euros par tentative complète). A la sécu j'entends, puisque les couples sont pris en charge à 100%. Ajoutez à ça le coût de l'IVG et vous aurez l'addition salée pour caprice de ces gens-là. (je ne parle évidemment pas des IVG thérapeutiques, ceux dans cette situation ont naturellement toute ma compassion et toute mon affection)

    Alors oui, je vais le répéter encore une fois, garçon ou fille, ça ne m'importe tellement pas, du moment que j'ai un petit brin de vie à papouiller à l'horizon 2015, tout ira pour le mieux!! Ceci dit, j'aurai grand bonheur à vous annoncer le sexe de bébé dès que je le saurai! (ou presque) Et de toute façon, je serai bien incapable de garder le secret très longtemps... :p 

    Stay Tuned!!

    pma,fiv,garçon,fille,osef

    (non c'est pas moi sur la photo, même si on se ressemblerait presque un peu, quoi qu'il en soit, je m'y vois déjà)

     

  • Ponction, fécondation,..., implantation?.?.?.?

    Après être passé par plusieurs semaines difficiles de surcharge hormonale, il ne nous restait qu'une grande étape à passer : la ponction suivie de la fécondation et de l'éventuelle implantation en fonction de la réussite des étapes précédentes.

    La ponction est un acte chirurgicale consistant à aller chercher dans les ovaire de Madame les ovocytes suffisamment mures. Pour les pousser à maturation une dernière piqûre aura été nécessaire 36h plus tôt (histoire de bien finir de charger la mule). Cette opération sous anesthésie générale est a priori plutôt simple, plutôt rapide, plutôt bénigne...

    On va passer par le bas, comme pour une écho, puis une longue aiguille va traverser tout un tas de tissu jusqu'à l'ovaire pour en aspirer le contenu.Une fois, deux fois, peut-être plus, pour parvenir à en récupérer le plus grand nombre. A gauche et à droite donc... Mesdames un peu rondelettes, quand on vous dit d'essayer de perdre un peu avant de lancer la FIV, si il y a un truc qui doit vous motiver, c'est ça!

    Sachez donc que les ovaires sont des organes assez volatiles dans le ventre et que face à une seringue, ils vont avoir tendance à "glisser". Pour les percer, le chirurgien va devoir les caler en poussant par l'extérieur. Si vous avez de belles poignées d'amour, ce salopard va devoir pousser très fort pour obtenir le même effet qu'une simple pichenette chez une anorexique... et quand je dis pousser très fort, imaginez qu'un sumotori de 180kg va venir vous comprimer le bide avec son genou pendant 20 bonnes minutes... Imaginez ensuite le mal de chien que ça peut faire au réveil... Il semble que ce soit à mi-chemin entre la déchirure musculaire et la crampe permanente.

    Voilà en résumé ce qu'il se passe : 

    Ponction.jpg

    Source : http://www.natisens.com/Articles/Fecondation_in_vitro/Ponction/Ponction_ovocytes.html

     Coté rassurant, vous repartez avec une semaine d'arrêt... Moi j'ai juste eu le droit de retourner bosser le lendemain matin. Pas glop!

    Je vous passe les détails sur le fait que ma chérie tardait à remonter, sur les heures d'attente à simplement ne rien faire, sur la tristesse mêlée d'espoir lisible sur chacun des visages des futurs papas présents ce jour là, sur le coté "usine à bébé" tellement les femmes sont nombreuses à passer sur le billard ce matin là. J'en recauserai peut-être une prochaine fois...

    Après ça, nous rentrerons l'après-midi même avec une info cruciale : 18 et 13... 18 pour le nombre d'ovocytes ponctionnés, 13 pour le nombre d'ovocyte "micro-injectées"(fécondés quoi). D'après la biologiste, c'est un bon chiffre.

    Compte tenu de notre dossier médical, l'équipe soignante décidera de nous passer en protocole long. C'est à dire que là où certaines nanas se voient implantée leur embryon le lendemain matin, nous, nous allions devoir attendre quelques jours qu'ils se développent un peu plus...(histoire de blastocystes, tout ça, je ferai une note spécifique là-dessus aussi je pense)

    A partir de là, notre quotidien deviendra surréaliste. Chaque jour, la biologiste nous appellera pour nous donner des nouvelles de nos embryons "et bien ils vont bien, j'en ai quelques uns qui sont un peu plus lents mais sinon ça va". Le lendemain : "alors ils se développent bien, j'en ai 3 qui sont à x cellules..."

    ...

    Recevoir à distance des nouvelles de nos embryons est quelque chose d'étrange. Vraiment étrange. Une partie de nous commence à vivre, mais au loin. Et c'est une parfaite inconnue qui en surveille le développement... Étrange et frustrant donc. Car chaque jour qui passe verra le nombre d'embryons diminuer systématiquement et ainsi les chances d'en avoir au moins un de viable sur la fin...

    Concrètement, en étant partis des 13 ovocytes fécondés, pour tomber à 10 embryons viables 48h plus tard... Puis 8, puis 6, puis 5, avec chaque jour l'angoisse d'un chiffre trop proche du zéro. Chaque jour nous tentions des paris sur le nombre qu'il en resterait et nous restions pendus au téléphone attendant le coup de fil de la biologiste...

    Et puis au bout de 5 longs jours le coup de fil fatidique : venez demain, on pourra tenter une implantation, tâchez de vous reposer la question suivante : 1 ou 2 embryons à implanter?

    Autant au tout début, cette question me flippait parce que 2 embryons pouvant être synonyme de jumeaux, j'étais pas bien bien rassuré... Autant à ce moment on a jugé que notre avis ne valait pas tripette et qu'on se rangerait quoi qu'il arrive à l'avis médicale de ce qui était le mieux pour notre taux de réussite.

    Ce sera donc 2. Deux petits embryons, implantés en l'espace de quelques secondes. Vu tout ce qu'on avait déjà passé comme examens et interventions, cette partie a été une bonne rigolade : position gynéco, micro seringue et hop c'est fini bonne chance pour la suite et on espère ne pas avoir besoin de se revoir trop vite! :) Bonne journée et Adieu monsieur le gynéco!! (enfin on espère)

     

    En sortant de la PMA, première nouvelle impression : on attend un bébé.. S'accrochera, s'accrochera pas, on en sait encore rien, mais déjà on a l'impression d'avoir franchi un nouveau palier immense... IL Y A UN BEBE DANS LE VENTRE DE MADAME!!!!

    Et pourtant, on n'en avait pas terminé du stress, ni de l'attente. Parce que ces petits bouts de vie, ces futurs bébés vont devoir s'accrocher et témoigner d'une envie de vivre aussi forte qu'on a envie de les voir!

    Va donc commencer un nouveau traitement hormonal pour Madame, à base de progestérone et ayant pour but de stimuler la croissance de l'endomètre afin que les embryons s'y accrochent. Mesdames, si vous n'aimez pas les ovules, la sentence ici, c'est 1 le matin, 2 le soir, pendant 3 mois... Enjoy! (le petit cachet d'acide folique en sus passe ici totalement inaperçu d'ailleurs)

    Et les premiers jours d'une nouvelle attente : les prises de sang pour mesurer le taux de beta-HCG afin de s'assurer que l'embryon se fixe et que le corps réagit bien en fonction... Tous les 2 jours... Avec attente de la piqûre, attente du résultat... Nouvelle phase de stress, d'attente, d'incertitudes qu'il va falloir surmonter à deux!! Comme d'habitude!